Vous avez bu combien de bulles de champagne (ou de Kidibull) dans toutes vos vies ?
Si tu reçois cette newsletter, ce qu’on a déjà échangé ou travaillé ensemble, et que je me suis dit que cette petite chronique croustillante te plairait.
Si ce n’est pas le cas, my bad. Et je te promets que je ne serais pas vexée si tu cliques sur le lien de désabonnement en haut (“gérer mon abonnement”) ou en bas (“se désabonner”) de ce mail. Mais j’espère que tu n’en feras rien.
Si vous faisiez partie des filles (ou des garçons) cool et branchés de votre école, vous aviez probablement un Tumblr. Le nom du mien était tiré d’une chanson de Suzi Quatro : Ta mère ne m’aimera sûrement pas parce que je porte mon jean trop court et mon décolleté trop bas. Et c’est toujours un peu comme ça que je me vois : une fille qui tente de rester fidèle à elle-même et de s’épanouir, en nageant parfois à contre-courant dans des eaux, qui, souvent, ne me ressemblent pas. Je m’appelle Coumbis Hope Lowie. Je suis journaliste mode, beauté et lifestyle ; je m’essaie en tant que youtubeuse, chroniqueuse mondaine et maman épanouie, et voici mon histoire.
Dans Absolument Fabuleux, le film français préféré des femmes sexy, Vincent Elbaz apprend à Nathalie Baye qu’il y a 60 millions de bulles dans une bouteille de champagne. Et tout comme la blonde la plus tendance des années 80, je me demande souvent combien de bulles j'ai bien pu déguster dans toute ma vie. Dans toutes mes vies. Parce que oui, je ne bois pas mais j’ai vécu des existences tellement différentes les unes des autres que je me surprends encore à me redécouvrir. J’ai été une clubbeuse invétérée du vendredi à partir de mes 15 ans. Ensuite, je me suis un peu trop plu dans le rôle de copine de petits (grands) voyous. Après ça, je suis devenue head of fashion d’un média français et là, je suis une maman qui s’efforce de ne pas répéter les gros mots des chansons de rap devant ses neveux et qui s’éclate en emmenant toute la joyeuse troupe à la piscine municipale, le samedi après-midi.
Je suis passée de petite fille complexée par sa couleur de peau, son poids, ses cheveux, sa situation familiale, sa voix… à une femme épanouie, sûre d’elle, de sa beauté et de ses talents. Ça m’a pris du temps, de la sueur, des doutes, des crises d’anxiété, des larmes et beaucoup d’amour, surtout de l’amour-propre. Mais malheureusement, le self-love ne se commande et ne s’hâte pas. Il se construit, un sourire, un effort et une affirmation positive après l’autre. C’est peut-être pour ça que j’aime autant la skincare, le maquillage et le vêtement. Ils permettent d’habiller les âmes les plus abîmées jusqu’à ce qu’elles osent enfin briller d’elles-mêmes.
Et dans cette nouvelle étape de ma vie, je suis chroniqueuse mondaine et lifestyle. Je vous décrypterai ce qui se fait de mieux et de pire, je vous parlerai de mes déboires et de mes réussites, je vous donnerai des astuces, des produits et endroits à tester absolument et je vous répéterai qu’on vous ment ! La vie est aussi longue qu’une minute sous gainage. On a le temps de s’inventer, se réinventer, se tromper, d'aimer la mauvaise personne (puis la bonne), d'adopter une trend hyper honteuse (j’ai vécu celle qui nous poussait à porter nos sacs à main autour du cou) et de se redécouvrir au fil des aventures. Au cours de celle-ci, j’espère être celle qui vous fera aimer votre taille L (ou xs) et qui vous poussera à prendre des risques exaltants. Parce que comme l’a dit Chantal Goya dans Absolument Fabuleux : « Vaut mieux être has been que has never been ». Signé, votre factrice sexy qui vous donnera une bonne raison de vous lever le matin. Et ce, au moins deux fois par mois.
Lundi soir, confortablement installée dans mon lit, je traînais sur l’appli fantôme quand je vois l’une de mes snapchatteuses américaines préférées porter un capri tellement taille basse qu’on apercevait le début de sa mignonne raie des fesses.
Petite madeleine de croupe, ça m’a rappelé un article de 2022 où j’expliquais à nos lecteurs la grande histoire d’amour entre la mode et nos petites (grosses) pommes. Et puisque beaucoup ne la connaissent pas encore, je vous la fais en très court. Et bombé.
La mode a toujours eu ses humeurs. Elle a été coincée, conservatrice, austère, expérimentale dans les années folles, délurée dans les années 60, émancipatrice dans les années 70, épaulée dans les années 80 et en 1990, elle s’est faite tellement audacieuse que beaucoup la traitèrent de vulgaire. Certains créateurs trouvent la mode de l'époque un peu ennuyeuse alors, ils la pimentent à coup de raies. Les podiums d'Alexander McQueen ou encore Thierry Mugler créent l’effroi un court instant et viennent directement inspirer la garde-robe du tout Hollywood et des starlettes qui n'ont pas froid aux yeux.
Mugler Couture, fall 1995
Aujourd’hui, la mode valse entre le tailoring couvrant et presque militarisé (qui refléterait, selon certains, le conservatisme grandissant de la société) des costumes pour femme et la vulgarité dénudée et - que l'on soit d'accord ou non - féministe. Parce que même si le body-positivisme peut parfois être perçu comme un écran de fumée, il a quand même permis à beaucoup de femmes de se réapproprier leur corps, leurs poils, leur image et leur sensualité. À l’ère où tout le monde peut (tenter de) se la jouer Richard Avedon sur son feed Instagram, peu attendent les autres et la société pour décider de ce qui est classe ou vulgaire. Quand certaines s’épanouissent dans leur clean girl era, d’autres ont sauté à pieds joints dans la mob wife aesthetic et le retour du clinquant, des marques de bronzage, du G-string et du thong apparent. Tout ça, pour mon plus grand bonheur.
D’ailleurs, à leur dernier défilé croisière, Chanel nous a laissé voir les culottes blanches de leurs mannequins et, en admirant le lac de Côme, je me suis dit que si même la sage fille au double CC a un tel d’audace, ça veut bel et bien dire que le sexy outrageux is back. Et pour fêter ça, on postera nos meilleurs belfies, mini mot-valise entre « butt » (fesses en anglais) et « selfie », tout au long de l’été. Aaaah la vie (et nos raies) est belle.
Dans la pyramide de Maslow de la beauté, la peau est l'étape la plus importante mais malheureusement, souvent trop négligée. Et ça me tue à petit feu de savoir que tellement de gens ne prennent même pas la peine de mettre de la crème hydratante. Bon, je vous harcèlerai avec ça plus tard. En attendant, voici ma skincare du printemps. Testée, approuvée, adoubée. À très vite.